Raphaël Cendo
Berlin toccata
2019
string quartet, keyboards (optional barrel organ) & audio
12'
48 pages
35*27 cm
© 2019 / ONA 0033 / 978-2-37166-032-8
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« […] an ultimate attempt to make sense of the concept of saturation. »
« […] une tentative ultime de donner sens au concept de saturation. »
Description
fr
• Co-commissioned by Centres Nationaux de Création Musicale : GRAME (Lyon) & GMEM (Marseille)
• Premiered on 2 October 2019 — Le Point d'Eau (Ostwald) during the Festival Musica by Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
• Dedicated to Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
• Premiered on 2 October 2019 — Le Point d'Eau (Ostwald) during the Festival Musica by Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
• Dedicated to Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
'Berlin Toccata' explore la quatrième et dernière étape de ma recherche sur la saturation instrumentale. Si mes pièces précédentes ont mis en œuvre trois niveaux de la saturation (total saturé, infra-saturation et saturation formelle), 'Berlin Toccata' s’attache à mettre en perspective une saturation historique.
Le dispositif de cette Toccata est déjà en lui même une étrangeté sonore : en plus du quatuor à cordes et du piano, viennent s’infiltrer dans le dispositif un clavier midi (déclenchant trois types de sons) et un orgue de barbarie (commandé par ordinateur).
L’électronique est quant à elle construite sur 3 niveaux distincts : une écriture à minima du temps réel (venant seulement amplifier le quatuor à cordes par des chaînes de delays), le clavier midi (déclenchant un son de piano désaccordé, des sons glitches —?terme désignant des défaillances sonores comme des larsens ou des effet de repliement?— et des sons de synthétiseur). Une partie fixée venant d’improvisation électrique est ici mise en perspective : si mes précédentes pièces mettaient l’accent sur un travail de granulation électrique, 'Berlin Toccata' réintroduit les sons des synthétiseurs modulaires. En effet, le désir de revenir à la source du son et de retrouver un touché électrique (par une approche instrumentale et physique de la machine) à été une des priorité de la Toccata. Les séquences entendues dans la pièce sont issues de plusieurs heures d’improvisation en studio.
Ces trois niveaux d’électronique (temps réel, clavier, synthèse modulaire) s’articulent dans un contrepoint complexe, la ligne de la synthèse ayant sa propre trajectoire dans la pièce.
Au delà de ces aspects, 'Berlin Toccata' se veut avant tout une tentative ultime de donner sens au concept de saturation sur lequel je ne cesse de travailler depuis plus de 17 ans. Après avoir exploré le total saturé, l’infra-saturation et la saturation formelle, cette pièce se veut le résultat d’une pensée de la saturation : la saturation historique dans laquelle se mélangent les références. Références sonores avec la prégnance, ici, de l’orgue de barbarie, qui nous renvoie à cet imaginaire des places populaires du 19e siècle et celui des sons du synthétiseur modulaire ancré dans un univers des années 1970-1980.
Cette histoire sonore qui est représentée et jouée, c’est cette histoire humaine que nous partageons. En multipliant les inter-références (sans aucune citation), en les poussant jusqu’à l’excès, la saturation historique articule aussi ma propre histoire.
Véritable voyage dans le temps comme un rêve inconcevable, cette nouvelle étape de la saturation vient conclure le projet initial d’une « intégrale de chemin », d’une encyclopédie des sons où s’articule l’histoire des Hommes. Cette pièce en est la première étape.
[Raphaël Cendo]
• Co-commande des Centres Nationaux de Création Musicale : GRAME (Lyon) & GMEM (Marseille)
• Création le 2 octobre 2019 — Le Point d'Eau (Ostwald) dans le cadre du Festival Musica par le Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
• Dédiée au Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
Le dispositif de cette Toccata est déjà en lui même une étrangeté sonore : en plus du quatuor à cordes et du piano, viennent s’infiltrer dans le dispositif un clavier midi (déclenchant trois types de sons) et un orgue de barbarie (commandé par ordinateur).
L’électronique est quant à elle construite sur 3 niveaux distincts : une écriture à minima du temps réel (venant seulement amplifier le quatuor à cordes par des chaînes de delays), le clavier midi (déclenchant un son de piano désaccordé, des sons glitches —?terme désignant des défaillances sonores comme des larsens ou des effet de repliement?— et des sons de synthétiseur). Une partie fixée venant d’improvisation électrique est ici mise en perspective : si mes précédentes pièces mettaient l’accent sur un travail de granulation électrique, 'Berlin Toccata' réintroduit les sons des synthétiseurs modulaires. En effet, le désir de revenir à la source du son et de retrouver un touché électrique (par une approche instrumentale et physique de la machine) à été une des priorité de la Toccata. Les séquences entendues dans la pièce sont issues de plusieurs heures d’improvisation en studio.
Ces trois niveaux d’électronique (temps réel, clavier, synthèse modulaire) s’articulent dans un contrepoint complexe, la ligne de la synthèse ayant sa propre trajectoire dans la pièce.
Au delà de ces aspects, 'Berlin Toccata' se veut avant tout une tentative ultime de donner sens au concept de saturation sur lequel je ne cesse de travailler depuis plus de 17 ans. Après avoir exploré le total saturé, l’infra-saturation et la saturation formelle, cette pièce se veut le résultat d’une pensée de la saturation : la saturation historique dans laquelle se mélangent les références. Références sonores avec la prégnance, ici, de l’orgue de barbarie, qui nous renvoie à cet imaginaire des places populaires du 19e siècle et celui des sons du synthétiseur modulaire ancré dans un univers des années 1970-1980.
Cette histoire sonore qui est représentée et jouée, c’est cette histoire humaine que nous partageons. En multipliant les inter-références (sans aucune citation), en les poussant jusqu’à l’excès, la saturation historique articule aussi ma propre histoire.
Véritable voyage dans le temps comme un rêve inconcevable, cette nouvelle étape de la saturation vient conclure le projet initial d’une « intégrale de chemin », d’une encyclopédie des sons où s’articule l’histoire des Hommes. Cette pièce en est la première étape.
[Raphaël Cendo]
• Co-commande des Centres Nationaux de Création Musicale : GRAME (Lyon) & GMEM (Marseille)
• Création le 2 octobre 2019 — Le Point d'Eau (Ostwald) dans le cadre du Festival Musica par le Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
• Dédiée au Quatuor Béla, Wilhem Latchoumia & Max Bruckert
Credits
- Edited by Misael Gauchat
- Notice layout: Maxime Barthélemy
- Proofreading: Raphaël Cendo
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Raphaël Cendo
About
fr
1975 – *
Raphaël Cendo's music tends towards excess and saturation. He sculpts from crude masses and extracts complex sounds. Energy from the performers themselves puts this sound matter into a state of tension through a blending of timbres and a contrast of forms.
Find a selection of previously unpublished scores, as well as the complete works dating from 2016 onwards and future pieces, at Maison ONA.
Raphaël Cendo's music tends towards excess and saturation. He sculpts from crude masses and extracts complex sounds. Energy from the performers themselves puts this sound matter into a state of tension through a blending of timbres and a contrast of forms.
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1975 – *
La musicalité de Raphaël Cendo tend vers l’excès et la saturation. Il taille dans la masse brute, pour en extraire des sons complexes. Ces matériaux sont mis en tension par l’énergie des interprètes, à travers une écriture de l’alliage des timbres et du contraste formel.
Retrouvez chez Maison ONA une sélection de pièces jusqu’alors inédites, ainsi que l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2016 et à venir.
La musicalité de Raphaël Cendo tend vers l’excès et la saturation. Il taille dans la masse brute, pour en extraire des sons complexes. Ces matériaux sont mis en tension par l’énergie des interprètes, à travers une écriture de l’alliage des timbres et du contraste formel.
Retrouvez chez Maison ONA une sélection de pièces jusqu’alors inédites, ainsi que l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2016 et à venir.