Gérard Pesson
on poems by Marcel Proust
on poems by Marcel Proust
Portraits de musiciens
2014
reciter & piano (duo)
9'
16 pages
32*24 cm
© 2015 / ONA 0051 / 978-2-37166-050-2
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« It is better to dream your life than to live it, although living it is still dreaming it. »
« Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre ce soit encore la rêver. »
Description
fr
• Premiered on 4 October 2014, Grand Hôtel de Cabourg, during the Journées Musicales Marcel Proust by Caroline Gautier, voice & Romain David, piano
En 1896, Marcel Proust fait paraître, à vingt-cinq ans, son premier livre, 'Les Plaisirs et les Jours' ; recueil de nouvelles, de fragments dans un style un peu décadent, parmi lesquels huit poèmes : 'Portraits de peintres et de musiciens'.
Les quatre 'Portraits de peintres' sont la seule collaboration entre ces amis si proches, si complices qu’étaient Marcel Proust et Reynaldo Hahn, lequel, pour cette partition préfèrera à la mélodie, la forme du mélodrame, illustrée par son maître Massenet, et avant lui par quelques uns des romantiques allemands.
C’est pour faire pendant à cette œuvre qu’Anne-Lise Gastaldi m’a demandé de mettre en musique, pour la 2e édition de ses Journées Musicales Marcel Proust de Cabourg, deux des quatre Portraits de musiciens. L’œuvre a été créée le 4 octobre 2014 par Caroline Gautier et Romain David dans cette salle à manger donnant sur la mer du Grand Hôtel de Cabourg, si souvent décrite dans 'La Recherche du temps perdu'.
J’ai choisi le Gluck dans lequel Proust évoque un 18e siècle suranné, rêveur et vaporeux, poésie un peu précieuse mais pétrie de culture littéraire, picturale et musicale ; et le Schumann, compositeur si souvent cité dans 'La Recherche' ainsi que dans les premiers écrits de Proust qui, dans ce poème, par de nombreuses allusions, auxquelles je donne une rime en musique, montre qu’il avait une intimité infiniment sensible avec l’œuvre du compositeur. Ces deux musiciens, Gluck et Schumann — l’un semblant continuer l’autre par une harmonie, une poésie totalement nouvelles — marquent bien d’ailleurs la dorsale assez germanique de la culture de Proust et de Hahn, goût qu’ils sauront défendre pendant la Grande Guerre contre certains nationalistes français bornés et simplificateurs.
C’est dans 'Les Plaisirs et les Jours' que Proust livre une formule prémonitoire semblant annoncer la manière si particulière, si « destinale » dont il allait écrire son livre, se retirant peu à peu de la vie pour la restituer, passant par un chemin d’intériorité et d’ascèse assez schumannien : 'Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre ce soit encore la rêver'.
[Gérard Pesson]
• Création le 4 octobre 2014, Grand Hôtel de Cabourg, durant les secondes Journées Musicales Marcel Proust par Caroline Gautier, voix & Romain David, piano
Les quatre 'Portraits de peintres' sont la seule collaboration entre ces amis si proches, si complices qu’étaient Marcel Proust et Reynaldo Hahn, lequel, pour cette partition préfèrera à la mélodie, la forme du mélodrame, illustrée par son maître Massenet, et avant lui par quelques uns des romantiques allemands.
C’est pour faire pendant à cette œuvre qu’Anne-Lise Gastaldi m’a demandé de mettre en musique, pour la 2e édition de ses Journées Musicales Marcel Proust de Cabourg, deux des quatre Portraits de musiciens. L’œuvre a été créée le 4 octobre 2014 par Caroline Gautier et Romain David dans cette salle à manger donnant sur la mer du Grand Hôtel de Cabourg, si souvent décrite dans 'La Recherche du temps perdu'.
J’ai choisi le Gluck dans lequel Proust évoque un 18e siècle suranné, rêveur et vaporeux, poésie un peu précieuse mais pétrie de culture littéraire, picturale et musicale ; et le Schumann, compositeur si souvent cité dans 'La Recherche' ainsi que dans les premiers écrits de Proust qui, dans ce poème, par de nombreuses allusions, auxquelles je donne une rime en musique, montre qu’il avait une intimité infiniment sensible avec l’œuvre du compositeur. Ces deux musiciens, Gluck et Schumann — l’un semblant continuer l’autre par une harmonie, une poésie totalement nouvelles — marquent bien d’ailleurs la dorsale assez germanique de la culture de Proust et de Hahn, goût qu’ils sauront défendre pendant la Grande Guerre contre certains nationalistes français bornés et simplificateurs.
C’est dans 'Les Plaisirs et les Jours' que Proust livre une formule prémonitoire semblant annoncer la manière si particulière, si « destinale » dont il allait écrire son livre, se retirant peu à peu de la vie pour la restituer, passant par un chemin d’intériorité et d’ascèse assez schumannien : 'Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre ce soit encore la rêver'.
[Gérard Pesson]
• Création le 4 octobre 2014, Grand Hôtel de Cabourg, durant les secondes Journées Musicales Marcel Proust par Caroline Gautier, voix & Romain David, piano
Credits
- Edited by Misael Gauchat
- Notice layout: Maxime Barthélemy
- Proofreading: Gérard Pesson
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Gérard Pesson
About
fr
1958 – *
Gérard Pesson's music is a radiography of musical gestures and rhythms, which he scrutinises with a fascinatingly refined evocative power. Within his music, the quest for the marvelous stirs up a surge of the mind, striking like a sound fit of involuntary memory.
– Ramón Lazkano
Find the complete works, dating from 2014 to future pieces, at Maison ONA.
Gérard Pesson's music is a radiography of musical gestures and rhythms, which he scrutinises with a fascinatingly refined evocative power. Within his music, the quest for the marvelous stirs up a surge of the mind, striking like a sound fit of involuntary memory.
– Ramón Lazkano
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1958 – *
La musique de Gérard Pesson est une radiographie des gestes et des rythmes musicaux, qu’il scrute avec une puissance évocatrice au raffinement fascinant. En elle, la quête du merveilleux provoque le surgissement, qui frappe telle une mémoire involontaire sonore.
– Ramón Lazkano
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2014 et à venir.
La musique de Gérard Pesson est une radiographie des gestes et des rythmes musicaux, qu’il scrute avec une puissance évocatrice au raffinement fascinant. En elle, la quête du merveilleux provoque le surgissement, qui frappe telle une mémoire involontaire sonore.
– Ramón Lazkano
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2014 et à venir.