Luc Ferrari
Cellule 75
Force du rythme et cadence forcée
1975
piano, percussion & audio
31'
35*27 cm
© 2018 / ONA 0075 / 978-2-37166-074-8
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« I recorded what was going on.
What was or wasn’t going on, in fact. »
What was or wasn’t going on, in fact. »
« J’enregistrais ce qui se passait.
Ce qui se passait ou ce qui ne se passait pas d’ailleurs. »
Ce qui se passait ou ce qui ne se passait pas d’ailleurs. »
Description
fr
This piece for piano, percussion and tape tries to express — successfully or not, I’m not sure — a few ideas related to everyday problems. The musical means are ambiguous, so they don’t point towards specific meanings, yet they present the listener with a range of suggestions that may, ultimately, trigger some thoughts.
“75” is the year it was composed, which implies a social context specific to 1975. This doesn’t mean the context was different in 1976, just that any creation is grounded in the moment of its conception.
“Cell” relates to the idea of a musical cell of course, but also a prison cell; political prisons, refugee camps, ghettos and apartheid, as well as cultural and intellectual forms of segregation.
“Force of Rhythm” has to do with trying to find in rhythm a liberation through imagination, intuition, vitality, feet firmly on the ground (the opposite of head in the clouds) — in a nutshell, through the dynamics of reality.
“Forced cadence” on the other hand suggests constraints. It’s also to do with precision marching as a manifestation of oppression.
The ambiguity comes from the fact that the “force of rhythm” and “forced cadence” are based on the same regular rhythms. One is positive and is turned towards life, while the other, which is negative, tries to imprison the former.
These few ideas are probably very far from what one feels while listening to this piece, which is why it is itself like a cell which imprisons meanings.
[Luc Ferrari]
“75” is the year it was composed, which implies a social context specific to 1975. This doesn’t mean the context was different in 1976, just that any creation is grounded in the moment of its conception.
“Cell” relates to the idea of a musical cell of course, but also a prison cell; political prisons, refugee camps, ghettos and apartheid, as well as cultural and intellectual forms of segregation.
“Force of Rhythm” has to do with trying to find in rhythm a liberation through imagination, intuition, vitality, feet firmly on the ground (the opposite of head in the clouds) — in a nutshell, through the dynamics of reality.
“Forced cadence” on the other hand suggests constraints. It’s also to do with precision marching as a manifestation of oppression.
The ambiguity comes from the fact that the “force of rhythm” and “forced cadence” are based on the same regular rhythms. One is positive and is turned towards life, while the other, which is negative, tries to imprison the former.
These few ideas are probably very far from what one feels while listening to this piece, which is why it is itself like a cell which imprisons meanings.
[Luc Ferrari]
Cette pièce pour piano, percussion et bande essaie d’exprimer – et cela n’est pas sûr qu’elle y arrive – quelques idées qui sont en rapport avec les problèmes journaliers. Les moyens musicaux étant ambigus, ils ne permettent pas d’envisager des significations précises, mais ils peuvent mettre l’auditeur en présence d’un échantillonnage de propositions et éventuellement l’inciter à la réflexion.
“75” c’est l’année de la composition, c’est-à-dire un contexte social propre à l’année 75. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit différent en 76, mais simplement qu’une création est dépendante du moment où elle a été conçue.
“Cellule” c’est bien sûr l’idée de cellule musicale, mais aussi de cellule de prison; prisons politiques, camps de réfugiés, ghettos et apartheid, ainsi que les cloisonnements culturels et intellectuels.
“Force du rythme”, c’est essayer de trouver dans le rythme une libération à travers l’imagination, l’intuition, la vitalité, les pieds sur la terre (contrairement à la tête dans les nuages), en deux mots à travers la dynamique de la réalité.
“Cadence forcée”, c’est en opposition, la contrainte, c’est aussi marcher en cadence comme démonstration de l’oppression.
L’ambiguïté vient du fait que “force du rythme” et “cadence forcée” sont basées sur les mêmes rythmes réguliers. L’un est positif et voudrait être tourné vers la vie, tandis que l’autre qui est négatif, cherche à emprisonner le premier.
Ces quelques idées sont loin probablement de ce que l’on peut sentir en écoutant cette pièce musicale, c’est pourquoi elle est elle-même comme une cellule qui emprisonne les significations.
[Luc Ferrari]
“75” c’est l’année de la composition, c’est-à-dire un contexte social propre à l’année 75. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit différent en 76, mais simplement qu’une création est dépendante du moment où elle a été conçue.
“Cellule” c’est bien sûr l’idée de cellule musicale, mais aussi de cellule de prison; prisons politiques, camps de réfugiés, ghettos et apartheid, ainsi que les cloisonnements culturels et intellectuels.
“Force du rythme”, c’est essayer de trouver dans le rythme une libération à travers l’imagination, l’intuition, la vitalité, les pieds sur la terre (contrairement à la tête dans les nuages), en deux mots à travers la dynamique de la réalité.
“Cadence forcée”, c’est en opposition, la contrainte, c’est aussi marcher en cadence comme démonstration de l’oppression.
L’ambiguïté vient du fait que “force du rythme” et “cadence forcée” sont basées sur les mêmes rythmes réguliers. L’un est positif et voudrait être tourné vers la vie, tandis que l’autre qui est négatif, cherche à emprisonner le premier.
Ces quelques idées sont loin probablement de ce que l’on peut sentir en écoutant cette pièce musicale, c’est pourquoi elle est elle-même comme une cellule qui emprisonne les significations.
[Luc Ferrari]
Credits
- Premiered by J.-P. Drouet (perc.) & G. Frémy (pno) during Berlin Metamusikfestival 1976
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Luc Ferrari
About
fr
1929 – 2005
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
1929 – 2005
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.