Bernard Parmegiani
De Natura Sonorum
1975
acousmatic work
53'
© 2018 / ONA 0160 / 978-2-37166-159-2
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« With ears of flint, within the sonic mass, we carved — the object. »
« Nous avons taillé, l’oreille en silex, dans la masse sonore — l’objet. »
Description
fr
The first series comprises six related movements, usually organised in pairs, electronic sounds with instrumental and more rarely, concrete sounds: ‘Incidences / résonance’ (Incidences/Resonances) brings into play controlled resonances akin to sounds of concrete origin in a process that helps to expand the variable electronic sound sources. Here, “incidents” are opposed to one-off “accidents” in the second movement: ‘Accidents / harmoniques’ (Accidents/Harmonics). In the second movement, very short events of instrumental origin change the harmonic tone of the continuum they interrupt or overlap. Moreover, the high notes are underplayed, which stimulates the attention given to other phenomena generally hidden by the melodic form applied to the instrumental play. ‘Géologie sonore’ (Sound Geology) is similar to a flight over an area where different “sound” layers come to the surface one after the other. When seen from high above, instrumental and electronic sounds seem to fuse... ‘Dynamique de la résonance‘ (Dynamics of Resonance) is a microphonic exploration of a single sound resonating through different forms of percussion. L’‘Étude élastique’ (Elastic Study) places together various sounds produced by “touching” elastic or instrumental skins (baloons, doumbeks) or vibrating strings and a number of instrumental gestures close to this “touch”, using electronic processes to generate white noise. ‘Conjugaison du timbre’ (Conjugated Tone), the last movement in the series, uses the same substance to apply rhythmic forms onto a perpetually varying tone continuum. The second series of movements draws its inspiration from concrete and electronic sources rather than instrumental ones. ‘Incidences / battements’ (Incidences/Beatings) is a reminder of the first movement in the first series which then quickly moves into ‘Natures éphémères’ (Ephemeral Natures): ephemeral play on instrumental and electronic sounds, singled out by their internal trajectory rather than by the material itself. ‘Matières induites’ (Induced Matters): just as molecular effervescence triggers changes of state, it seems that the different states of these sound materials can be generated by each other or through induction processes. In ‘Ondes croisées’ (Crossed Waves), the pizz vibrations interfere with somehow “visible” water drops on the surface of a similar material. ‘Pleins et déliés’ (Downstrokes and Upstrokes) can be listened to as the energies absorbed in the motion of bouncing bodies, while hollow “bubbles” and points bring together some people’s gravity and others’ downwards movements. The piece finishes with ‘Points contre champs’ (Reverse Angle Points). Here, the notion of perspective of the different sound threads weaving a kind of network, or field, traps the occasional iterative elements in the foreground and progressively absorbs them, giving more space for the angle —and the chanted sound— to grow. [Bernard Parmegiani]
A suite of twelve studies, divided into two series of six.
FIRST SERIES 28’00
1. incidences / résonances (4’00)
2. accidents / harmoniques (4’46)
3. géologie sonore (4’34)
4. dynamique de la résonance (2’53)
5. étude élastique (6’42)
6. conjugaison du timbre (5’05)
SECOND SERIES 24’46
7. incidences / battements (1’43)
8. natures éphémères (4’08)
9. matières induites (3’44)
10. ondes croisées (2’01)
11. pleins et déliés (4’39)
12. points contre champs (8’31)
Movement ‘Points contre champs‘ is considered by the composer to possibly be a short autonomous piece.
A suite of twelve studies, divided into two series of six.
FIRST SERIES 28’00
1. incidences / résonances (4’00)
2. accidents / harmoniques (4’46)
3. géologie sonore (4’34)
4. dynamique de la résonance (2’53)
5. étude élastique (6’42)
6. conjugaison du timbre (5’05)
SECOND SERIES 24’46
7. incidences / battements (1’43)
8. natures éphémères (4’08)
9. matières induites (3’44)
10. ondes croisées (2’01)
11. pleins et déliés (4’39)
12. points contre champs (8’31)
Movement ‘Points contre champs‘ is considered by the composer to possibly be a short autonomous piece.
Un tel titre aurait pu laisser sous-entendre une démarche d'entomologiste. Cela impliquait un travail d'observateur, de classement, d'énumération, de nomination de l'audible. Car la nature des sons est un vaste territoire dont une exploration attentive accuse l'étendue. L'acte musical m'est apparu comme le meilleur serviteur du propos que contenait, à mon sens, le titre.
Cette œuvre se veut un retour au musical même par une observation minutieuse de l’objet sonore sous toutes ses facettes à travers une écriture serrée alternant parfois avec une mise en liberté de la matière et de la forme.
C’est en effet une manière de traiter “de la nature des sons” que de les mettre en relation avec d’autres sons d’origines fort diverses mais ayant entre eux une parenté. Qu’elle soit de forme, de matière, de couleur ou encore de mode de production, cette parenté établie nous instruit sur le mode d’expérience de ces objets assemblés, juxtaposés ou couplés. Car c'est par couples que le parti a été pris de mettre en relation des sons concrets avec des sons électroniques. De cette façon, des interactions peuvent s'établir entre des événements qui peuvent être considérés comme des incidents. Grâce à cette confrontation-opposition dialectique s'établit où ils s'enrichissent, se complètent ou provoquent des variations du contexte sonore dans lequel ils sont insérés et, dès lors, nous le révèlent. Lorsque la fusion a lieu, il semble alors qu'à travers la durée de cet état, la matière et la forme engendre “génétiquement” la forme et la matière des autres. L'opposition, au contraire, est due à la résistance que mettent à coexister des événements dont l'énergie paraît incoercible. Cependant, le voisinage des uns et des autres provoque une constante attraction bien que leur natures hétérogènes aient tendance à les éloigner. C'est à travers une métamorphose continue que cette musique, se voulant “la plus générale qui soit” creuse son lit, par inductions successives du naturel à l’artificiel et le passage constant d’un état à l’autre.
La première série se compose de six mouvements dont la plupart mettent en relation, généralement par couple, des sons électroniques avec des sons instrumentaux et plus rarement concrets : ‘Incidences / résonances’ met en jeu d’une manière contrôlée des résonances “par sympathie” d’événements sonores d’origine concrète avec des processus qui permettent l’entretien (prolongation d’un son) variable de sources électroniques. Les “incidents” ici sont opposés aux “accidents” ponctuels du second mouvement : ‘Accidents / harmoniques’. Dans ce second mouvement, des événements parfois très brefs d’origine instrumentale viennent modifier le timbre harmonique du continuum qu’ils entrecoupent ou sur lequel ils se superposent. Par ailleurs, le jeu de hauteurs réduit au minimum crée une zone d’attention à d’autres phénomènes généralement masqués par la forme mélodique appliquée au jeu instrumental. ‘Géologie sonore’ s’apparente au survol d’un terrain dont les différentes couches “sonores” émergeraient les unes après les autres à la surface. L’électronique et l’instrumental en viennent à se confondre par fusion, vus de si haut... ‘Dynamique de la résonance’ est une exploration microphonique d’un seul corps sonore mis en résonance par différentes formes de percussion.L’‘Étude élastique’ confronte entre eux des sons dus à différents “toucher3s de peaux élastiques ou instrumentales (baudruches, zarb) ou cordes vibrantes et différents gestes instrumentaux comparables à ce “toucher” mais réalisés par l’intermédiaire de processus électroniques générateurs de bruits blancs. ‘Conjugaison du timbre’, dernier mouvement de cette série, utilise la même matière pour appliquer des formes rythmiques sur un continuum dont le timbre est en continuelle variation.
La deuxième série de mouvements fait davantage appel au concret et à l’électronique cependant que l’instrumental y apparaît de façon très éphémère. ‘Incidences / battements’ est une forme de rappel du premier mouvement de la première série, et débouche très rapidement sur ‘Natures éphémères’ : jeu de sons éphémères instrumentaux et électroniques davantage individualisés par la forme de leur trajectoire interne que par leur matière elle-même. ‘Matières induites’ : de même que des effervescences moléculaires donnent lieu à des transformations d’état, il semble ici que les différents stades de ces états des matières sonores soient issus les uns des autres comme par induction. Dans ‘Ondes croisées’, les vibrations audibles de pizz interfèrent avec les ondes que l’on devine “visibles” de gouttes d’eau sur une surface de la même matière. ‘Pleins et déliés’ peut être écouté comme une étude des énergies amorties de corps mis en mouvement puis rebondissants. Telles des « bulles » creuses et des points mettant en relation la pesanteur des uns et le mouvement très délié des autres. L’œuvre se termine par ‘Points contre champs’. Ici, la notion de perspective de différents fils sonores qui trament une sorte de réseau ou champ, rend captifs les éléments ponctuels itératifs du premier plan et les absorbe progressivement afin de donner libre cours au champ — et aux chants sonores qui s’épanouissent. [Bernard Parmegiani]
A suite of twelve studies, divided into two series of six.
PREMIÈRE SÉRIE 28’00
1. incidences / résonances (4’00)
2. accidents / harmoniques (4’46)
3. géologie sonore (4’34)
4. dynamique de la résonance (2’53)
5. étude élastique (6’42)
6. conjugaison du timbre (5’05)
DEUXIÈME SÉRIE 24’46
7. incidences / battements (1’43)
8. natures éphémères (4’08)
9. matières induites (3’44)
10. ondes croisées (2’01)
11. pleins et déliés (4’39)
12. points contre champs (8’31)
Le mouvement ‘Points contre champs‘ est considéré par le compositeur comme pouvant être une courte pièce autonome.
Cette œuvre se veut un retour au musical même par une observation minutieuse de l’objet sonore sous toutes ses facettes à travers une écriture serrée alternant parfois avec une mise en liberté de la matière et de la forme.
C’est en effet une manière de traiter “de la nature des sons” que de les mettre en relation avec d’autres sons d’origines fort diverses mais ayant entre eux une parenté. Qu’elle soit de forme, de matière, de couleur ou encore de mode de production, cette parenté établie nous instruit sur le mode d’expérience de ces objets assemblés, juxtaposés ou couplés. Car c'est par couples que le parti a été pris de mettre en relation des sons concrets avec des sons électroniques. De cette façon, des interactions peuvent s'établir entre des événements qui peuvent être considérés comme des incidents. Grâce à cette confrontation-opposition dialectique s'établit où ils s'enrichissent, se complètent ou provoquent des variations du contexte sonore dans lequel ils sont insérés et, dès lors, nous le révèlent. Lorsque la fusion a lieu, il semble alors qu'à travers la durée de cet état, la matière et la forme engendre “génétiquement” la forme et la matière des autres. L'opposition, au contraire, est due à la résistance que mettent à coexister des événements dont l'énergie paraît incoercible. Cependant, le voisinage des uns et des autres provoque une constante attraction bien que leur natures hétérogènes aient tendance à les éloigner. C'est à travers une métamorphose continue que cette musique, se voulant “la plus générale qui soit” creuse son lit, par inductions successives du naturel à l’artificiel et le passage constant d’un état à l’autre.
La première série se compose de six mouvements dont la plupart mettent en relation, généralement par couple, des sons électroniques avec des sons instrumentaux et plus rarement concrets : ‘Incidences / résonances’ met en jeu d’une manière contrôlée des résonances “par sympathie” d’événements sonores d’origine concrète avec des processus qui permettent l’entretien (prolongation d’un son) variable de sources électroniques. Les “incidents” ici sont opposés aux “accidents” ponctuels du second mouvement : ‘Accidents / harmoniques’. Dans ce second mouvement, des événements parfois très brefs d’origine instrumentale viennent modifier le timbre harmonique du continuum qu’ils entrecoupent ou sur lequel ils se superposent. Par ailleurs, le jeu de hauteurs réduit au minimum crée une zone d’attention à d’autres phénomènes généralement masqués par la forme mélodique appliquée au jeu instrumental. ‘Géologie sonore’ s’apparente au survol d’un terrain dont les différentes couches “sonores” émergeraient les unes après les autres à la surface. L’électronique et l’instrumental en viennent à se confondre par fusion, vus de si haut... ‘Dynamique de la résonance’ est une exploration microphonique d’un seul corps sonore mis en résonance par différentes formes de percussion.L’‘Étude élastique’ confronte entre eux des sons dus à différents “toucher3s de peaux élastiques ou instrumentales (baudruches, zarb) ou cordes vibrantes et différents gestes instrumentaux comparables à ce “toucher” mais réalisés par l’intermédiaire de processus électroniques générateurs de bruits blancs. ‘Conjugaison du timbre’, dernier mouvement de cette série, utilise la même matière pour appliquer des formes rythmiques sur un continuum dont le timbre est en continuelle variation.
La deuxième série de mouvements fait davantage appel au concret et à l’électronique cependant que l’instrumental y apparaît de façon très éphémère. ‘Incidences / battements’ est une forme de rappel du premier mouvement de la première série, et débouche très rapidement sur ‘Natures éphémères’ : jeu de sons éphémères instrumentaux et électroniques davantage individualisés par la forme de leur trajectoire interne que par leur matière elle-même. ‘Matières induites’ : de même que des effervescences moléculaires donnent lieu à des transformations d’état, il semble ici que les différents stades de ces états des matières sonores soient issus les uns des autres comme par induction. Dans ‘Ondes croisées’, les vibrations audibles de pizz interfèrent avec les ondes que l’on devine “visibles” de gouttes d’eau sur une surface de la même matière. ‘Pleins et déliés’ peut être écouté comme une étude des énergies amorties de corps mis en mouvement puis rebondissants. Telles des « bulles » creuses et des points mettant en relation la pesanteur des uns et le mouvement très délié des autres. L’œuvre se termine par ‘Points contre champs’. Ici, la notion de perspective de différents fils sonores qui trament une sorte de réseau ou champ, rend captifs les éléments ponctuels itératifs du premier plan et les absorbe progressivement afin de donner libre cours au champ — et aux chants sonores qui s’épanouissent. [Bernard Parmegiani]
A suite of twelve studies, divided into two series of six.
PREMIÈRE SÉRIE 28’00
1. incidences / résonances (4’00)
2. accidents / harmoniques (4’46)
3. géologie sonore (4’34)
4. dynamique de la résonance (2’53)
5. étude élastique (6’42)
6. conjugaison du timbre (5’05)
DEUXIÈME SÉRIE 24’46
7. incidences / battements (1’43)
8. natures éphémères (4’08)
9. matières induites (3’44)
10. ondes croisées (2’01)
11. pleins et déliés (4’39)
12. points contre champs (8’31)
Le mouvement ‘Points contre champs‘ est considéré par le compositeur comme pouvant être une courte pièce autonome.
Credits
- Premiere of the complete version at the Salle Wagram in Paris on 3rd June 1975
Bernard Parmegiani working at GRM studios, Paris 1974 © Perrine
© G. Vivien
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Bernard Parmegiani
About
fr
1927 – 2013
Bernard Parmegiani is a pioneer and leading light of electroacoustic music. He leaves behind him a vast and fascinating œuvre, a priceless heritage for today's generation.
His life was structured around a few mainstays: working in a studio filled with machines, lighting a pipe filled with Amsterdamer, in the company of his wife (his “first ear”), and not least, a few affectionate cats.
Find the majority of his concert pieces at Maison ONA — over 50 mixed music and acousmatic pieces released over time.
Bernard Parmegiani is a pioneer and leading light of electroacoustic music. He leaves behind him a vast and fascinating œuvre, a priceless heritage for today's generation.
His life was structured around a few mainstays: working in a studio filled with machines, lighting a pipe filled with Amsterdamer, in the company of his wife (his “first ear”), and not least, a few affectionate cats.
Find the majority of his concert pieces at Maison ONA — over 50 mixed music and acousmatic pieces released over time.
1927 – 2013
Immanquable phare, Bernard Parmegiani est une figure pionnière de la musique électroacoustique. Il laisse une œuvre vaste et fascinante, inestimable heritage pour la génération actuelle.
Sa vie reposait sur quelques fondements : travailler dans un studio rempli de machines, allumer une pipe de tabac Amsterdamer, être entouré par sa compagne et “première oreille”, sans oublier ses quelques chats affectueux.
Retrouvez chez Maison ONA la majorité de son œuvre musicale pour le concert — soit plus de 50 pièces mixtes et acousmatiques progressivement disponibles.
Immanquable phare, Bernard Parmegiani est une figure pionnière de la musique électroacoustique. Il laisse une œuvre vaste et fascinante, inestimable heritage pour la génération actuelle.
Sa vie reposait sur quelques fondements : travailler dans un studio rempli de machines, allumer une pipe de tabac Amsterdamer, être entouré par sa compagne et “première oreille”, sans oublier ses quelques chats affectueux.
Retrouvez chez Maison ONA la majorité de son œuvre musicale pour le concert — soit plus de 50 pièces mixtes et acousmatiques progressivement disponibles.