Luc Ferrari
Petite symphonie intuitive pour un paysage de printemps
1973-74
acousmatic work
25'
© 2018 / ONA 0325
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« In front of us, a gigantic plateau widened
with sweet curves until the horizon, until the sun. »
with sweet curves until the horizon, until the sun. »
« Devant nous, un plateau très vaste s’étalait
avec de courbes douces jusqu’à l’horizon, jusqu’au soleil. »
avec de courbes douces jusqu’à l’horizon, jusqu’au soleil. »
Description
fr
This piece of electroacoustic music is part of a series, which could be called an “imaginary sound landscape or soundscape”. Contrary to ‘Presque rien ou le lever du jour au bord de la mer’, where the landscape explains itself, here a traveller discovers a landscape and tries to evoke it musically.
There was Brunhild and I in the surroundings of the Gorges du Tarn.
We had the idea to take a small road climbing a rocky mountain for ten kilometres.
After having climbed the last swirl, an entirely unexpected landscape opened in front of my eyes. It was sunset. In front of us, a gigantic plateau widened with sweet curves until the horizon, until the sun. The colors reached from the yellow of the dry grass to the mauve in the distance, via the black of the few small forests, which accentuated the space. Nearly empty nature offered itself to the eye without any obstacle. We could see everything.
Later on, when I remember this place and the feelings I had when I discovered it, I tried to compose a piece, which remembering could bring it back to life.
The ‘Causse Méjean’ is a high plateau of an altitude of about 1000 meters in the Massif Central. It is scattered with distant and hardly visible farms; you could only see some shepherds who slowly led their flocks. I wanted to accentuate this lonely and diffuse human presence with fragments of conversations that I had with some of the shepherds.
The human language is integrated into the musical texture; the sound of the voice says much more than what is really said.
One of the shepherds said one day: ‘I am never bored. I listen to the landscape. Sometimes I blow into my flute and I listen to the echo which talks to me…’ While thinking of him, I used the flute and its echo in my music.
[Luc Ferrari]
There was Brunhild and I in the surroundings of the Gorges du Tarn.
We had the idea to take a small road climbing a rocky mountain for ten kilometres.
After having climbed the last swirl, an entirely unexpected landscape opened in front of my eyes. It was sunset. In front of us, a gigantic plateau widened with sweet curves until the horizon, until the sun. The colors reached from the yellow of the dry grass to the mauve in the distance, via the black of the few small forests, which accentuated the space. Nearly empty nature offered itself to the eye without any obstacle. We could see everything.
Later on, when I remember this place and the feelings I had when I discovered it, I tried to compose a piece, which remembering could bring it back to life.
The ‘Causse Méjean’ is a high plateau of an altitude of about 1000 meters in the Massif Central. It is scattered with distant and hardly visible farms; you could only see some shepherds who slowly led their flocks. I wanted to accentuate this lonely and diffuse human presence with fragments of conversations that I had with some of the shepherds.
The human language is integrated into the musical texture; the sound of the voice says much more than what is really said.
One of the shepherds said one day: ‘I am never bored. I listen to the landscape. Sometimes I blow into my flute and I listen to the echo which talks to me…’ While thinking of him, I used the flute and its echo in my music.
[Luc Ferrari]
Cette musique électroacoustique fait partie d’une série de ce que l’on pourrait appeler “paysage imaginaire sonore”. Contrairement à ‘Presque rien ou le lever du jour au bord de la mer’, où le paysage se raconte lui-même, ici c’est un voyageur qui découvre un paysage et qui essaie de l’évoquer comme paysage musical.
Nous étions, Brunhild et moi, dans les environs des Gorges du Tarn.
Nous avons eu l’idée de prendre une petite route qui escaladait une montagne rocailleuse pendant une dizaine de kilomètres.
Après un dernier tournant s’ouvrit devant mes yeux un paysage totalement inattendu. C’était le coucher du soleil. Devant nous, un plateau très vaste s’étalait avec de courbes douces jusqu’à l’horizon, jusqu’au soleil. Les couleurs allaient du jaune d’herbe sèche au mauve du lointain, passant par le noir de quelques petits bosquets ponctuant l’espace. La nature presque vide s’offrait à l’œil sans aucun obstacle. On voyait tout.
Plus tard, lorsque je me suis ressouvenu de ce lieu et des sensations que j’avais éprouvées, j’ai essayé de composer une musique qui soit capable de faire revivre mon souvenir.
Le “Causse Méjean” est un haut plateau d’une altitude d’environ 1000 m dans le Massif Central. Il est ponctué par des fermes loin les unes des autres. Quelques personnages rentraient leurs troupeaux de brebis. J’ai eu l’idée d’évoquer cette présence d’humains solitaire et diffuse par des fragments de conversations que j’ai eues avec quelques-uns des bergers.
Le langage humain est intégré dans la texture musicale ; le son de la voix dit bien plus que ce qu’elle dit réellement.
Un des bergers disait un jour : “Je ne m’ennuie jamais. J’écoute le paysage. Quelquefois je souffle dans ma flûte et j’écoute l’écho qui me parle…”.
C’est en pensant à lui, que j’ai utilisé la flûte et son écho dans ma musique.
[Luc Ferrari]
Nous étions, Brunhild et moi, dans les environs des Gorges du Tarn.
Nous avons eu l’idée de prendre une petite route qui escaladait une montagne rocailleuse pendant une dizaine de kilomètres.
Après un dernier tournant s’ouvrit devant mes yeux un paysage totalement inattendu. C’était le coucher du soleil. Devant nous, un plateau très vaste s’étalait avec de courbes douces jusqu’à l’horizon, jusqu’au soleil. Les couleurs allaient du jaune d’herbe sèche au mauve du lointain, passant par le noir de quelques petits bosquets ponctuant l’espace. La nature presque vide s’offrait à l’œil sans aucun obstacle. On voyait tout.
Plus tard, lorsque je me suis ressouvenu de ce lieu et des sensations que j’avais éprouvées, j’ai essayé de composer une musique qui soit capable de faire revivre mon souvenir.
Le “Causse Méjean” est un haut plateau d’une altitude d’environ 1000 m dans le Massif Central. Il est ponctué par des fermes loin les unes des autres. Quelques personnages rentraient leurs troupeaux de brebis. J’ai eu l’idée d’évoquer cette présence d’humains solitaire et diffuse par des fragments de conversations que j’ai eues avec quelques-uns des bergers.
Le langage humain est intégré dans la texture musicale ; le son de la voix dit bien plus que ce qu’elle dit réellement.
Un des bergers disait un jour : “Je ne m’ennuie jamais. J’écoute le paysage. Quelquefois je souffle dans ma flûte et j’écoute l’écho qui me parle…”.
C’est en pensant à lui, que j’ai utilisé la flûte et son écho dans ma musique.
[Luc Ferrari]
Credits
- • Composed with elements for a documentary film directed by Luc Ferrari “Presque Rien ou Le désir de vivre — Episode 1”
- • Premiered at GMEB in 1983, Bourges
- • Voices: farmers, Rolf Becker & Erika Magdalinski
Composer See all
Luc Ferrari
About
fr
1929 – 2005
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
1929 – 2005
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.