Luc Ferrari
on texts by Colette Fellous
on texts by Colette Fellous
Je me suis perdu
Labyrinthe portrait
1987-88
radiophonic work
88'
© 2018 / ONA 0337
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« This Hörspiel shows how the reality of life
can be involved in a novel. »
can be involved in a novel. »
« Ce hörspiel raconte comment la réalité de la vie
est impliquée dans un roman. »
est impliquée dans un roman. »
Description
fr
This Hörspiel shows how the reality of life can be involved in a novel, or the tribulations of literary creation.
[Luc Ferrari]
[Luc Ferrari]
Oui, c'est un peu comme ça. Il y a une romancière qui parle de son roman et c'est aussi une femme qui se raconte. Il y a un compositeur qui, parcourant le labyrinthe, rencontre des personnages et qui, pris au piège, devient lui-même un des personnages du sujet. Il y a un roman qui devient le sujet de l'autre... Ce hörspiel raconte comment la réalité de la vie est impliquée dans un roman, ou les aventures de la création littéraire. Colette Fellous en parle.
Il faudrait que je parle des sons.
…
…oui les sons…
le premier son, je l’ai trouvé bien avant de connaître Calypso, le roman de Colette Fellous, et c’est une histoire assez curieuse. Nous avons à la Muse en Circuit un synthétiseur malade ; il perd sa mémoire, spécialement quand on veut s’en servir. C’est ce qui m’est arrivé dans un jour de besoin, il est resté muet. En insistant (il a 99 mémoires), j’ai trouvé dans un recoin un vague souvenir de son, que j’ai réussi en tripotant toutes les touches et les boutons du synthétiseur, à sauver de l’oubli.
Tantôt animal rongeur tantôt crissement de sable, il revient plusieurs fois comme un thème.
Je l’ai appelé : le son mystérieux de la mémoire perdue.
…
J’habite à Paris une rue très calme. La fenêtre de mon bureau, exposée au sud, donne sur un jardin qui est celui d’un vieil hôtel que les propriétaires ont décidé d’agrandir et de moderniser.
C’est fou ce que ça fait comme bruit.
Ainsi s’est passé le printemps et l’été 87 et c’était justement la période pendant laquelle j’enregistrais, quel enfer. Plusieurs fois j’ai cru que j’allais basculer.
Colette a situé son roman dans un hôtel, l’hôtel Calypso, et le hörspiel commence par une grosse percussion saisie dans les bruits de la construction.
C’est un bruit très violent, in viol peut-être, comme s’il était le seul moyen d’entrer dans le temps et dans le souvenir.
Ce son s’appelle ; le bruit percutant de l’hôtel dans la chaleur de l’été.
…
C’est dans l’ambiance de ces travaux que j’ai fait le premier entretien avec Colette, portant sur Calypso à la fois hôtel, danse, cachette. J’ai utilisé deux entretiens simultanés, l’un avec une voix proche et l’autre avec une voix éloignée.
Comme un présent dans l‘écartement duquel on apercevrait des souvenirs.
Ce procédé s’appelle ; dans les trous du près je vois ton horizon.
…
[Luc Ferrari]
Avec Brunhild Meyer, Edouard Aléa, Georges Sebbag
Les textes sont dits par Hanna Schygulla et Jean-Baptiste Malartre
La musique est jouée par : David Rueff, saxophone
Denis Cuniot et Michel Maurer, piano
Christian Nicolas, percussion
Dirigée par : Pablo Cueco
Production de la SWF Baden-Baden et HR Frankfurt
Une réalisation de la Muse en Circuit
Il faudrait que je parle des sons.
…
…oui les sons…
le premier son, je l’ai trouvé bien avant de connaître Calypso, le roman de Colette Fellous, et c’est une histoire assez curieuse. Nous avons à la Muse en Circuit un synthétiseur malade ; il perd sa mémoire, spécialement quand on veut s’en servir. C’est ce qui m’est arrivé dans un jour de besoin, il est resté muet. En insistant (il a 99 mémoires), j’ai trouvé dans un recoin un vague souvenir de son, que j’ai réussi en tripotant toutes les touches et les boutons du synthétiseur, à sauver de l’oubli.
Tantôt animal rongeur tantôt crissement de sable, il revient plusieurs fois comme un thème.
Je l’ai appelé : le son mystérieux de la mémoire perdue.
…
J’habite à Paris une rue très calme. La fenêtre de mon bureau, exposée au sud, donne sur un jardin qui est celui d’un vieil hôtel que les propriétaires ont décidé d’agrandir et de moderniser.
C’est fou ce que ça fait comme bruit.
Ainsi s’est passé le printemps et l’été 87 et c’était justement la période pendant laquelle j’enregistrais, quel enfer. Plusieurs fois j’ai cru que j’allais basculer.
Colette a situé son roman dans un hôtel, l’hôtel Calypso, et le hörspiel commence par une grosse percussion saisie dans les bruits de la construction.
C’est un bruit très violent, in viol peut-être, comme s’il était le seul moyen d’entrer dans le temps et dans le souvenir.
Ce son s’appelle ; le bruit percutant de l’hôtel dans la chaleur de l’été.
…
C’est dans l’ambiance de ces travaux que j’ai fait le premier entretien avec Colette, portant sur Calypso à la fois hôtel, danse, cachette. J’ai utilisé deux entretiens simultanés, l’un avec une voix proche et l’autre avec une voix éloignée.
Comme un présent dans l‘écartement duquel on apercevrait des souvenirs.
Ce procédé s’appelle ; dans les trous du près je vois ton horizon.
…
[Luc Ferrari]
Avec Brunhild Meyer, Edouard Aléa, Georges Sebbag
Les textes sont dits par Hanna Schygulla et Jean-Baptiste Malartre
La musique est jouée par : David Rueff, saxophone
Denis Cuniot et Michel Maurer, piano
Christian Nicolas, percussion
Dirigée par : Pablo Cueco
Production de la SWF Baden-Baden et HR Frankfurt
Une réalisation de la Muse en Circuit
Credits
- Hörspiel produced by SWF
- Realization at La Muse en circuit — ACR
- With voices of Hanna Schygulla & Jean-Baptiste Malartre
- Karl Sczuka Prize 1988
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Luc Ferrari
About
fr
1929 – 2005
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
1929 – 2005
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.