Luc Ferrari
Paris-Tokyo-Paris
2002
ob, cl, bsn, vln, vlc, pno & audio
27'
© 2018 / ONA 0368
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« I recorded what was going on.
What was or wasn’t going on, in fact. »
What was or wasn’t going on, in fact. »
« J’enregistrais ce qui se passait.
Ce qui se passait ou ce qui ne se passait pas d’ailleurs. »
Ce qui se passait ou ce qui ne se passait pas d’ailleurs. »
Description
fr
This sextet may well be the first score in which I used the concept of improvisation applied to writing. In the works that followed, I would use improvisation as a means to plunge into the unconscious, and writing as a reflexive process.
[Luc Ferrari]
[Luc Ferrari]
Le concept de cette pièce est une exploitation entre une spontanéité gestuelle et une réflexion, entre l’immédiat et le différé. Et je vais essayer d’expliquer tout cela.
J’ai d’abord improvisé sur un clavier midi, pendant 20 minutes. Puis j’ai fait une autre improvisation de 20 minutes. Utilisation du temps réel.
À la suite de quoi j’ai monté superposé découpé et corrigé les deux improvisations, tout en respectant la chronologie. Utilisation du temps différé. J’ai sorti les notes sur l’imprimante et je me suis trouvé avec une partition de 60 pages.
Je me suis servi de cette partition pour écrire cette composition, en prenant des idées qui étaient là, en les transformant, en les développant, en rajoutant à la sécheresse de l’imprimante une nouvelle spontanéité, tout en respectant la chronologie de l’improvisation, donc en prenant la distance de la réflexion.
Par ailleurs, j’étais au Japon pour la première fois en janvier 2002, à Tokyo. J’enregistrais plein de choses que je trouvais suffisamment ordinaires pour m’intéresser. J’enregistrais spontanément du temps réel.
Revenu à Paris, dans mon studio que j’appelle atelier post-billig, je travaillais sur ces sons enregistrés. On peut donc dire que ce travail se passe en différé.
Je choisissais, je montais, je transformais tout en conservant leur identité réaliste.
S’il y avait une “philosophie” à tirer de tout cela, c’est qu’il s’agit d’une combinaison qui m’a permis de travailler sur un morceau de temps, avec tout ce que cela comporte de douleur et de plaisir (sensualité), et ensuite de visiter ce temps avec tout le temps qu’il faut à la réflexion pour opérer.
La forme qui vient du corps (de l’improvisation) je l’ai respectée.
[Luc Ferrari]
J’ai d’abord improvisé sur un clavier midi, pendant 20 minutes. Puis j’ai fait une autre improvisation de 20 minutes. Utilisation du temps réel.
À la suite de quoi j’ai monté superposé découpé et corrigé les deux improvisations, tout en respectant la chronologie. Utilisation du temps différé. J’ai sorti les notes sur l’imprimante et je me suis trouvé avec une partition de 60 pages.
Je me suis servi de cette partition pour écrire cette composition, en prenant des idées qui étaient là, en les transformant, en les développant, en rajoutant à la sécheresse de l’imprimante une nouvelle spontanéité, tout en respectant la chronologie de l’improvisation, donc en prenant la distance de la réflexion.
Par ailleurs, j’étais au Japon pour la première fois en janvier 2002, à Tokyo. J’enregistrais plein de choses que je trouvais suffisamment ordinaires pour m’intéresser. J’enregistrais spontanément du temps réel.
Revenu à Paris, dans mon studio que j’appelle atelier post-billig, je travaillais sur ces sons enregistrés. On peut donc dire que ce travail se passe en différé.
Je choisissais, je montais, je transformais tout en conservant leur identité réaliste.
S’il y avait une “philosophie” à tirer de tout cela, c’est qu’il s’agit d’une combinaison qui m’a permis de travailler sur un morceau de temps, avec tout ce que cela comporte de douleur et de plaisir (sensualité), et ensuite de visiter ce temps avec tout le temps qu’il faut à la réflexion pour opérer.
La forme qui vient du corps (de l’improvisation) je l’ai respectée.
[Luc Ferrari]
Credits
- Commissioned by New Generation (Tokyo)
- Premiered on 25 October 2003 at CM Tokyo, by the Nomad Ensemble (cond. Norio Sato)
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Luc Ferrari
About
fr
1929 – 2005
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
1929 – 2005
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.