Bernard Parmegiani
Sonare
1996
acousmatic work
21'23
© 2018 / ONA 0480
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« My great interest in generating sounds is immediately to make them live. »
« Mon grand intérêt en générant des sons est immédiatement de les faire vivre. »
Description
fr
There’s already Italian music in this title!
I like this word first and foremost because it’s Italian, and when you hear it, it already sounds like music. It is music. And isn’t it a phonetic impoverishment to have translated it as “sonate”, which suddenly strangles through the “t”, giving it a pointed, narrow aspect that it doesn’t deserve, given what it designates. But that’s just a personal regret.
On the other hand, “Sonate” evokes above all a form. And it’s not this that I’ve been focusing on, but rather on what the word “sonare” evokes, by broadening it: to play, to make an instrument sound, to bring out all its sonority.
My great interest in generating sounds is immediately to bring them to life, giving me time to observe their behavior, to react to them, to modify them before returning them to silence. Then, whenever possible, I juxtapose them with a sound that extends their character, form and color. This evolution is close to the principle of metamorphosis, to which I have dedicated part of my work.
For each movement, I chose a pseudo-instrumental or synthesized sound from which I felt I would be able to make it “sound”, to exploit it right down to the soul, if indeed one can make the soul vibrate acoustically!
I had to come up with a playing style that would make it easier to “sound”. And there’s no real game without certain liberties. The rule is that the game remains musical when “on the field”, sounds linked or opposed to each other meet. No fighting: the game for itself, with evolutions of curves, opening or closing of timbre, tessitura, rhythm, and all at the same time; like a living being to which I often relate these sound creatures intended for the ears… but not only!
[Bernard Parmegiani]
I like this word first and foremost because it’s Italian, and when you hear it, it already sounds like music. It is music. And isn’t it a phonetic impoverishment to have translated it as “sonate”, which suddenly strangles through the “t”, giving it a pointed, narrow aspect that it doesn’t deserve, given what it designates. But that’s just a personal regret.
On the other hand, “Sonate” evokes above all a form. And it’s not this that I’ve been focusing on, but rather on what the word “sonare” evokes, by broadening it: to play, to make an instrument sound, to bring out all its sonority.
My great interest in generating sounds is immediately to bring them to life, giving me time to observe their behavior, to react to them, to modify them before returning them to silence. Then, whenever possible, I juxtapose them with a sound that extends their character, form and color. This evolution is close to the principle of metamorphosis, to which I have dedicated part of my work.
For each movement, I chose a pseudo-instrumental or synthesized sound from which I felt I would be able to make it “sound”, to exploit it right down to the soul, if indeed one can make the soul vibrate acoustically!
I had to come up with a playing style that would make it easier to “sound”. And there’s no real game without certain liberties. The rule is that the game remains musical when “on the field”, sounds linked or opposed to each other meet. No fighting: the game for itself, with evolutions of curves, opening or closing of timbre, tessitura, rhythm, and all at the same time; like a living being to which I often relate these sound creatures intended for the ears… but not only!
[Bernard Parmegiani]
Il y a déjà de la musique italienne dans ce titre !
J’aime d’abord ce mot parce qu’il est italien et qu’à l’entendre il en jaillit déjà une musique. Il est la musique. Et n’est-ce pas un appauvrissement phonétique que de l’avoir traduit par “sonate” qui d’un coup s’étrangle à travers le “t” , et lui confère un aspect pointu, étriqué qu’il ne mérite pas compte tenu de ce qu’il désigne. Mais ce n’est qu’un regret personnel.
Par ailleurs, “Sonate” évoque avant tout une forme. Et ce n’est pas à celle-ci que je me suis attaché mais davantage à ce qu’évoque, en l’élargissant, le mot “sonare” : jouer, faire sonner un instrument, en faire surgir toute la sonnance.
Mon grand intérêt en générant des sons est immédiatement de les faire vivre, me donnant ainsi le temps de les observer dans leur comportement, de réagir, de les modifier avant de les rendre au silence. Puis de leur juxtaposer, chaque fois que cela est possible, un son qui en sera le prolongement par son caractère, sa forme, sa couleur. Cette évolution est proche du principe de la métamorphose auquel j’ai consacré une partie de mon œuvre.
Pour chacun des mouvements j’ai choisi un son pseudo-instrumental ou de synthèse à partir duquel je pressentais que je pourrai le faire “sonner”, l’exploiter jusqu’à l’âme, si tant est que l’on puisse faire vibrer acoustiquement l’âme !
Il a fallu que j’imagine le jeu le plus apte à faciliter les “sonnances” . Et il n’est de vrai jeu sans certaines libertés. La règle étant que ce jeu demeure musical lorsque “sur le terrain” se rencontrent les sons liés ou opposés les uns aux autres. Pas de combat : le jeu pour lui-même, avec les évolutions de courbes, d’ouverture ou de fermeture de timbre, de tessiture, de rythme, et tout cela dans le même temps ; comme pour un être vivant auquel j’apparente bien souvent ces créatures sonores destinés aux oreilles… mais pas seulement !
[Bernard Parmegiani]
J’aime d’abord ce mot parce qu’il est italien et qu’à l’entendre il en jaillit déjà une musique. Il est la musique. Et n’est-ce pas un appauvrissement phonétique que de l’avoir traduit par “sonate” qui d’un coup s’étrangle à travers le “t” , et lui confère un aspect pointu, étriqué qu’il ne mérite pas compte tenu de ce qu’il désigne. Mais ce n’est qu’un regret personnel.
Par ailleurs, “Sonate” évoque avant tout une forme. Et ce n’est pas à celle-ci que je me suis attaché mais davantage à ce qu’évoque, en l’élargissant, le mot “sonare” : jouer, faire sonner un instrument, en faire surgir toute la sonnance.
Mon grand intérêt en générant des sons est immédiatement de les faire vivre, me donnant ainsi le temps de les observer dans leur comportement, de réagir, de les modifier avant de les rendre au silence. Puis de leur juxtaposer, chaque fois que cela est possible, un son qui en sera le prolongement par son caractère, sa forme, sa couleur. Cette évolution est proche du principe de la métamorphose auquel j’ai consacré une partie de mon œuvre.
Pour chacun des mouvements j’ai choisi un son pseudo-instrumental ou de synthèse à partir duquel je pressentais que je pourrai le faire “sonner”, l’exploiter jusqu’à l’âme, si tant est que l’on puisse faire vibrer acoustiquement l’âme !
Il a fallu que j’imagine le jeu le plus apte à faciliter les “sonnances” . Et il n’est de vrai jeu sans certaines libertés. La règle étant que ce jeu demeure musical lorsque “sur le terrain” se rencontrent les sons liés ou opposés les uns aux autres. Pas de combat : le jeu pour lui-même, avec les évolutions de courbes, d’ouverture ou de fermeture de timbre, de tessiture, de rythme, et tout cela dans le même temps ; comme pour un être vivant auquel j’apparente bien souvent ces créatures sonores destinés aux oreilles… mais pas seulement !
[Bernard Parmegiani]
Credits
- Co-commissioned by the French State and CIRM center
- Pemiered at the Mancas Festival (CIRM) in Moans-Sartoux, 1996
© G. Vivien
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Bernard Parmegiani
About
fr
1927 – 2013
Bernard Parmegiani is a pioneer and leading light of electroacoustic music. He leaves behind him a vast and fascinating œuvre, a priceless heritage for today's generation.
His life was structured around a few mainstays: working in a studio filled with machines, lighting a pipe filled with Amsterdamer, in the company of his wife (his “first ear”), and not least, a few affectionate cats.
Find the majority of his concert pieces at Maison ONA — over 50 mixed music and acousmatic pieces released over time.
Bernard Parmegiani is a pioneer and leading light of electroacoustic music. He leaves behind him a vast and fascinating œuvre, a priceless heritage for today's generation.
His life was structured around a few mainstays: working in a studio filled with machines, lighting a pipe filled with Amsterdamer, in the company of his wife (his “first ear”), and not least, a few affectionate cats.
Find the majority of his concert pieces at Maison ONA — over 50 mixed music and acousmatic pieces released over time.
1927 – 2013
Immanquable phare, Bernard Parmegiani est une figure pionnière de la musique électroacoustique. Il laisse une œuvre vaste et fascinante, inestimable heritage pour la génération actuelle.
Sa vie reposait sur quelques fondements : travailler dans un studio rempli de machines, allumer une pipe de tabac Amsterdamer, être entouré par sa compagne et “première oreille”, sans oublier ses quelques chats affectueux.
Retrouvez chez Maison ONA la majorité de son œuvre musicale pour le concert — soit plus de 50 pièces mixtes et acousmatiques progressivement disponibles.
Immanquable phare, Bernard Parmegiani est une figure pionnière de la musique électroacoustique. Il laisse une œuvre vaste et fascinante, inestimable heritage pour la génération actuelle.
Sa vie reposait sur quelques fondements : travailler dans un studio rempli de machines, allumer une pipe de tabac Amsterdamer, être entouré par sa compagne et “première oreille”, sans oublier ses quelques chats affectueux.
Retrouvez chez Maison ONA la majorité de son œuvre musicale pour le concert — soit plus de 50 pièces mixtes et acousmatiques progressivement disponibles.