Luc Ferrari
Chantal
ou le portrait d'une villageoise
1977-78
acousmatic work
40'
© 2018 / ONA 0328
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« Here, it is Chantal who tells us about her life,
her desires, her troubles. »
her desires, her troubles. »
« Ici, c'est Chantal qui nous parle de sa vie,
de ses désirs, de ses troubles. »
de ses désirs, de ses troubles. »
Description
fr
The daily life of a young woman born in a village, aged 22, one child, married to a bricklayer, a cleaner on minimum wage. She talks about her activities, her hopes, her worries, her women’s problems, her search for emancipation.
Oui, quel souvenir plein d'amitié et quel joyeux point de départ !
En 1976, couchés dans l'herbe du jardin d'un ami cher, Luc et moi cherchions un endroit pour l'été pour rencontrer ses habitants et faire des enregistrements. Nous avons demandé à notre ami en train d'arroser ses plantes, de nous envoyer une goutte d'eau pour qu'elle nous désigne ce lieu sur notre carte de France étalée devant nous. La goutte est tombée sur Tuchan dans l'Aude, un
petit village des Corbières.
C'est là que nous avons passé plusieurs semaines, dans une ambiance sans prétention mais vive en discussions et en réflexions politiques. Nous y avons rencontré des personnages de différentes couleurs politiques, les avons même réunis, ils se disputaient mais plutôt sur des questions de la chasse; un responsable à la Cave Coopérative qui avait également en charge la cinémathèque ambulante et qui nous racontait sa vie de douanier dans sa jeunesse; le policier que nous voyions surtout au bar de notre Hôtel du Tauch, sa casquette tirée bas sur son front, comme si en se cachant les yeux, on ne pouvait le reconnaitre; les jeunes, les pompiers bénévoles, les commerçants, le postier, les sages, les philosophes. Mais pas le curé; il se faisait très rare à Tuchan.
Sur ce village nous avons fait un spectacle avec tous ceux avec qui nous avons pu parler. Un spectacle musique et diapositives que nous avons présenté à la Cave Coopérative: ‘Tuchan,Village n°11350’.
Parmi eux, Renée et André et leur famille nombreuse avec laquelle nous avons lié amitié ainsi qu'avec l'un de leur fils, un jeune homme maçon et Chantal, sa femme. Nous nous sommes beaucoup vus dans ces semaines et c'est ainsi que nous avions le désir d'entrer un peu dans l'intimité de leur vie empreint de questionnements, de doutes, d'une belle compréhension
mutuelle aussi.
Ici, c'est Chantal qui nous parle de sa vie, de ses désirs, de ses troubles. Claude, son mari, était plutôt retenu et ne devait pas trop aimer le microphone.
J'ai téléphoné récemment à Chantal pour lui demander si elle était toujours d'accord pour que cet enregistrement voie le jour. “Oui, bien sûr”, elle n'avait rien contre. Maintenant, nous attendons le moment de nous rencontrer à nouveau et je me réjouis de la revoir.
[Brunhild Ferrari,14 avril 2008]
En 1976, couchés dans l'herbe du jardin d'un ami cher, Luc et moi cherchions un endroit pour l'été pour rencontrer ses habitants et faire des enregistrements. Nous avons demandé à notre ami en train d'arroser ses plantes, de nous envoyer une goutte d'eau pour qu'elle nous désigne ce lieu sur notre carte de France étalée devant nous. La goutte est tombée sur Tuchan dans l'Aude, un
petit village des Corbières.
C'est là que nous avons passé plusieurs semaines, dans une ambiance sans prétention mais vive en discussions et en réflexions politiques. Nous y avons rencontré des personnages de différentes couleurs politiques, les avons même réunis, ils se disputaient mais plutôt sur des questions de la chasse; un responsable à la Cave Coopérative qui avait également en charge la cinémathèque ambulante et qui nous racontait sa vie de douanier dans sa jeunesse; le policier que nous voyions surtout au bar de notre Hôtel du Tauch, sa casquette tirée bas sur son front, comme si en se cachant les yeux, on ne pouvait le reconnaitre; les jeunes, les pompiers bénévoles, les commerçants, le postier, les sages, les philosophes. Mais pas le curé; il se faisait très rare à Tuchan.
Sur ce village nous avons fait un spectacle avec tous ceux avec qui nous avons pu parler. Un spectacle musique et diapositives que nous avons présenté à la Cave Coopérative: ‘Tuchan,Village n°11350’.
Parmi eux, Renée et André et leur famille nombreuse avec laquelle nous avons lié amitié ainsi qu'avec l'un de leur fils, un jeune homme maçon et Chantal, sa femme. Nous nous sommes beaucoup vus dans ces semaines et c'est ainsi que nous avions le désir d'entrer un peu dans l'intimité de leur vie empreint de questionnements, de doutes, d'une belle compréhension
mutuelle aussi.
Ici, c'est Chantal qui nous parle de sa vie, de ses désirs, de ses troubles. Claude, son mari, était plutôt retenu et ne devait pas trop aimer le microphone.
J'ai téléphoné récemment à Chantal pour lui demander si elle était toujours d'accord pour que cet enregistrement voie le jour. “Oui, bien sûr”, elle n'avait rien contre. Maintenant, nous attendons le moment de nous rencontrer à nouveau et je me réjouis de la revoir.
[Brunhild Ferrari,14 avril 2008]
Credits
- Recorded July 1977 – April 1978 in Tuchan (Aude), France
- in collaboration with Brunhild Ferrari
- Chantal is pictured by Olivier Garros
- Premiered on 28 April 2011 in Grenoble
O. Garros
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Luc Ferrari
About
fr
1929 – 2005
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.
He had a weakness for women with accents.
Find the near-complete catalogue of his mixed music and sonic pieces at Maison ONA — about 150 works released over time.
1929 – 2005
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.
N’ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l’autre, s’y reflètent le monde et ses fantasmes.
Il avait un petit faible pour les femmes avec un accent.
Retrouvez chez Maison ONA la quasi-intégralité de ses pièces mixtes et sur support — soit environ 150 œuvres progressivement disponibles.