Colin Roche
Roman au miroir
Sisyphe à ma table
2018
spoken voices (1-9)
ad lib. duration
22 pages
35*27 cm
© 2018 / ONA 0127 / 978-2-37166-126-4
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« … the feeling of having to start again, react, leave again, or go back to square one. »
« […] l’impression de devoir recommencer, réagir, repartir, revenir au 1. »
Description
fr
It was at Lodz in 2014 that I saw Opalka's 'Détail 1' for the first time. I contemplated it for several hours, over many days, until it stayed fixed deep down inside of me. But then, worried that I'd never see it again, I photographed details of it.
Details of 'Détail', if I may say so. Protected by glass, the canvas invited me into the photo, to the extent that despite myself I left Poland with a self-portrait. I tell myself it was a happy coincidence, maybe.
There's something evidently Sisyphean in the way Roman Opalka painted those infinite successions of figures throughout his life. But not so much as a punished Sisyphus as Albert Camus' Sisyphus:
« The struggle itself towards the summits is enough to fill man's heart. Sisyphus should be imagined happy ».
In front of my self-portrait, questioning happiness but also pain, punishment, and isolation, I wrote the fact of saying what I saw. Making a score from looking at myself.
Scaling the infinite mountain which life sometimes appears to be, and which brings us so often back to the feeling of having to start again, react, leave again, or go back to square one.
[Colin Roche]
• Premiere of the first study on 17 December 2017 at galerie HUS (Paris), by the composer during the Bloom project season
Details of 'Détail', if I may say so. Protected by glass, the canvas invited me into the photo, to the extent that despite myself I left Poland with a self-portrait. I tell myself it was a happy coincidence, maybe.
There's something evidently Sisyphean in the way Roman Opalka painted those infinite successions of figures throughout his life. But not so much as a punished Sisyphus as Albert Camus' Sisyphus:
« The struggle itself towards the summits is enough to fill man's heart. Sisyphus should be imagined happy ».
In front of my self-portrait, questioning happiness but also pain, punishment, and isolation, I wrote the fact of saying what I saw. Making a score from looking at myself.
Scaling the infinite mountain which life sometimes appears to be, and which brings us so often back to the feeling of having to start again, react, leave again, or go back to square one.
[Colin Roche]
• Premiere of the first study on 17 December 2017 at galerie HUS (Paris), by the composer during the Bloom project season
C’est en 2014, à Lodz, que j’ai vu pour la première fois le 'Détail 1' d’Opalka. Je l’ai contemplé plusieurs heures, au fil des jours, afin qu’il reste ancré au plus profond de moi. Et puis, pris par l’appréhension de ne plus jamais le voir, j’en ai photographié des détails.
Détails de 'Détail' si je puis dire. Protégée par une vitre, la toile m’a invité sur la photo. Si bien que je repartais de Pologne avec un autoportrait malgré moi. C’est peut-être un hasard heureux, me dis-je.
Il y a quelque chose de Sisyphéen, c’est l’évidence, dans la façon qu’a Roman Opalka de peindre cette succession infinie de chiffres, au fil de sa vie. Et il ne s’agit pas tant d’un Sisyphe suppliciel, mais plus du Sisyphe d’Albert Camus :
« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Face à mon autoportrait, questionnant le bonheur, mais aussi la douleur, la peine, la solitude, j’ai écrit le fait de dire ce que je vois. Faire partition d’un regard porté sur moi-même, gravissant la montagne infinie que semble être la vie, parfois, et qui nous ramène si souvent à l’impression de devoir recommencer, réagir, repartir, revenir au 1.
[Colin Roche]
• Création de la première étude le 17 décembre 2017 à la galerie HUS (Paris), par le compositeur dans le cadre de la saison du projet Bloom
Détails de 'Détail' si je puis dire. Protégée par une vitre, la toile m’a invité sur la photo. Si bien que je repartais de Pologne avec un autoportrait malgré moi. C’est peut-être un hasard heureux, me dis-je.
Il y a quelque chose de Sisyphéen, c’est l’évidence, dans la façon qu’a Roman Opalka de peindre cette succession infinie de chiffres, au fil de sa vie. Et il ne s’agit pas tant d’un Sisyphe suppliciel, mais plus du Sisyphe d’Albert Camus :
« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Face à mon autoportrait, questionnant le bonheur, mais aussi la douleur, la peine, la solitude, j’ai écrit le fait de dire ce que je vois. Faire partition d’un regard porté sur moi-même, gravissant la montagne infinie que semble être la vie, parfois, et qui nous ramène si souvent à l’impression de devoir recommencer, réagir, repartir, revenir au 1.
[Colin Roche]
• Création de la première étude le 17 décembre 2017 à la galerie HUS (Paris), par le compositeur dans le cadre de la saison du projet Bloom
Credits
- Edited by Misael Gauchat
- Translation: Edward J. P. Williams
- Notice layout: Maxime Barthélemy
- Proofreading: Colin Roche
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Colin Roche
About
fr
1974 – *
Espousing a sensitive approach to his art, the music of Colin Roche unscrupulously favors fragility. He approaches every piece with the thought process of a visual artist made apparent through the use of instruments. Detail to timing, things and events becomes obsessional.
Find the complete works, dating from 2014 to future pieces, at Maison ONA.
Espousing a sensitive approach to his art, the music of Colin Roche unscrupulously favors fragility. He approaches every piece with the thought process of a visual artist made apparent through the use of instruments. Detail to timing, things and events becomes obsessional.
Find the complete works, dating from 2014 to future pieces, at Maison ONA.
1974 – *
Porteur d’une approche sensible, la musicalité de Colin Roche tend sans complexe vers la fragilité. Chaque œuvre est le fruit d’une reflexion plastique, se manifestant au travers d’un dispositif instrumental. Les détails du temps, des choses et des évènements sont obsessions.
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2014 et à venir.
Porteur d’une approche sensible, la musicalité de Colin Roche tend sans complexe vers la fragilité. Chaque œuvre est le fruit d’une reflexion plastique, se manifestant au travers d’un dispositif instrumental. Les détails du temps, des choses et des évènements sont obsessions.
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2014 et à venir.